Boriya

26 NOV – 10 DEZ | FILMIN
Sessão PARA MIÚDOS (E GRAÚDOS) |
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COMPETIÇÃO GERAL Curtas MAIN COMPETITION Short Films

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Boriya

Min Sung Ah
França, Coreia do Sul | animação | 2019 | 17’

Boriya, uma menina de 7 anos, aborrece-se na rotina da vida diária do campo. Adoraria brincar com alguém, mas todos têm que fazer. Sozinha, debaixo da ponte do rio, ela irá compreender que a vida nem sempre é o que ela pensava que fosse.

Boriya, a 7-year-old girl, is bored by the routine of daily life in the countryside. She would love to play with someone but everyone is busy. Alone, under the river bridge, she will understand that life is not always what she thought it was.

Argumento, Fotografia, Montagem, Direcção de Arte Screenplay, Cinematography, Editing, Art Direction Min Sung Ah
Produção Production Marmitafilms
Música Original Original Music Joo June Young
Som Sound Design Fabien Crousillac e Julien Billeau
Com as vozes de With the voices of Mona Lefort (Bori, Stella) Cohen Hadria (mãe Mum)
Distribuidor Distributor  Yummy Films

Festivais Festivals
Internationales Trickfilm Festival – Festival of Animated Film Stuttgart, Alemanha | Children’s and Youth Film Competition | New York International Children’s FF, EUA | Festival International du Film d’Animation d’Annecy, França | Curtas Vila do Conde, Portugal 

Nota da Realizadora
[FR]
Je mesure à quel point j’ai été chanceuse de grandir dans ce petit village de campagne qu’est
Haenam – littéralement : au Sud de la mer, dans la province de Jeolla-do. On dit de cette région
entourée de plaines sans fin qu’elle est le grenier de la Corée du Sud tellement la terre y est
fertile. Notre village est entouré par les montagnes et la mer Jaune. Pour moi, la mer et les
montagnes étaient les bords du monde. Je jouais dans les champs d’orge, dans l’eau des rivières,
sur les abords des montagnes. Mes explorations étaient parfois sauvages, difficiles et
dangereuses, mais toujours exaltantes.
Aujourd’hui, je partage ma vie entre la France et la Corée et je travaille comme animatrice, le plus
souvent dans de grandes villes comme Séoul, Pékin ou Berlin. Ma vie de citadine est intense et
bruyante. Parfois, je m’épuise à essayer de résoudre des problèmes sans réponse et j’ai envie de
fuir. Dans ces moments, je ferme les yeux et je revisite mon vieux village. Je revoie alors les
montagnes, les plaines sans fin et la mer. Ils m’accueillent en m’embrassant chaleureusement et
enfin je trouve du réconfort.
Petite, je me sentais parfois un peu seule car j’étais trop jeune pour jouer avec ma sœur et elle,
trop âgée pour toujours rester à la maison. Je me rendais donc souvent au bord de la rivière pour
m’inventer des petits jeux et en espérant y rencontrer des amis. Un jour d’été, alors que je jouais
sous le pont au milieu des champs d’orge, je suis tombée dans la rivière. Heureusement, après de
longues minutes de lutte pour survivre, j’ai réussi à regagner la rive. J’étais très petite, mais j’ai
clairement compris ce jour-là que j’avais frôlé la mort. Je n’ai même pas pu pleurer, car à quoi
bon, il n’y avait personne pour m’entendre. Sur le chemin du retour, j’ai eu un sentiment étrange,
je me sentais au chaud malgré mes vêtements mouillés. Je me suis arrêtée et en levant les yeux,
j’ai contemplé les épis d’orge. Inondés de soleil, ondulants lentement bercés par la brise, ils
ressemblaient à une mer verte s’étendant à perte de vue. Petit à petit, je me suis sentie envahie
par une puissante présence, celle de la force vitale de la Nature. Cette présence me fit soudain
ressentir ce que je n’avais jamais ressenti jusqu’à présent: le profond sentiment d’être en vie en
symbiose avec la nature vivante environnante. Je n’étais plus seule.
Avec ce court-métrage en animation traditionnelle et en partageant mon histoire, je souhaite faire
ressurgir chez le spectateur ce sentiment qui selon moi, en nous ramenant à notre condition
originelle, peut contribuer à apporter réconfort et apaisement, et adoucir ainsi un quotidien qui ne
laisse souvent que peu de place et de temps à la contemplation.
[EN]
It’s a story of me who was a lonely little girl. I want to defend it when people describe the
loneliness is a something bad because we can’t grow up without it.